LES 5 TYPES D’ESPÈCES HUMAINES ET LEUR RAPPORT AVEC LES ANIMAUX
L
E LOBOTOMISÉ
Fortement répandue autant en région qu’en banlieue, cette espèce est la plus commune d’entre toutes. Depuis sa naissance, elle est programmée comme un robot. On lui a dit que faire pipi dans le pot était obligatoire autant que de finir son steak au souper. Maintenant cet humain ne fait jamais pipi à côté (sauf dans de rares exceptions) et mange des animaux à outrance. Il aura en vain tenté plus d’une fois de cacher quelques bouts de viande sous ses patates pilées mais une fois pris sur le fait, on lui a répété et encore répété que pour devenir « grand et fort et développer ses muscles » il devait absolument s’empiffrer du cadavre d’un animal. Pour ne pas finir un nain de jardin comme son oncle, il a obéit. On a programmé cette espèce en omnivore alors que son premier réflexe d’enfant était pourtant de vouloir protéger ses toutous en forme d’animaux et de caresser tout les animaux poilus sur son passage, incluant même son grand-père Arthur. Le lobotomisé est devenu par la bande, un complice du massacre d’animaux et tout ça au final, car il a été programmé dès la naissance. Évidemment, puisqu’il a eu droit à un lavage de cerveau de très longue durée, il est bien difficile à déprogrammer. Il nécessite un reformatage complet…
Comment le reconnaître? C’est celui qui à la question « Pourquoi manges tu des animaux? » vous répondra : « Parce qu’il nous faut des protéines, il nous faut de la viande, on en a toujours mangée ». Vous lui demanderez s’il est sûr de ça et si on ne peut pas s’en passer et il répondra « Non, il faut manger de la viande, il faut des protéines ». Vous lui direz alors « Et si je peux te prouver que tu te trompes et qu’on a pas besoin de protéines animales? » Il répliquera alors « Impossible! Ça prend de la viande, il faut de la viande, il faut des protéines. » Bref , il ne connait que cette phrase, décomposable dans tous les sens, sans trop avoir poussé sa recherche plus loin. Il a pesé sur le bouton « Play » et c’est la phrase qu’on lui a programmée, donc, la phrase qui sort de sa bouche. Il lui faudra encore quelques patates pilées farcies de steak haché pour élever son ouverture d’un cran, mais tout n’est pas perdu…
LE SENSIBLE FLEXIBLE
Voilà un type intéressant. Il est conscient que ce qu’il mange ne pousse pas dans les arbres (un petit pas de fait), il sait que cela engendre de la souffrance et que le sang qui lui coule sur la bouche en mangeant son rosbif provient probablement d’un élevage inhumain. Le sensible flexible est probablement le genre à faire du bénévolat, à prendre soin des autres autour de lui et à être reconnu pour sa grande sensibilité. Par contre il y a un pas qu’il n’arrive pas encore à franchir et c’est celui de convertir son menu en un menu sans souffrance. Il essaiera d’être plus intelligent dans ses choix, choisira des œufs de poules en liberté et refusera de manger les bébés animaux comme le veau et l’agneau pour se donner bonne conscience. Ce type est probablement le plus facile à convertir au végétarisme car la base est là, il a du cœur, séparé en quelques sections bien distinctes encore certes, mais il est un peu plus ouvert que le type précédent.
Comment le reconnaître? C’est celui qui n’ose pas regarder vos vidéos d’animaux torturés sur Facebook car il en serait traumatisé. Le problème reste que sa grande sensibilité l’empêche de regarder, donc de prendre conscience à 100%. Il vous faudra user de stratégie, soit par des dessins, des mimes, ou en dernier recours en lui promettant de sauver 10 itinérants de la misère en échange du visionnement d’un vidéo poignant sur la cause animale.
LE CARNIVORE
Ouff, cette espèce est la plus redoutable. Non seulement elle a été lobotomisée à la naissance, mais en plus elle est dépendante de son bout de steak. Ce type d’humain est peut-être chasseur, braconnier pour l’ivoire ou encore fabricant de manteaux de fourrure. Bref tout sauf sensible aux animaux. C’est le genre de type à passer par-dessus les animaux morts sur la route en mangeant son Tim matin double bacon, à faire l’amour à sa femme bestialement sur une peau d’ours et à commander un steak saignant presque bleu au restaurant du coin. Il adore la chair et le sang. Lorsque vous l’invitez à souper et que vous lui servez une poitrine de poulet, il voudrait manger le bec de l’oiseau trempé dans le chocolat pour dessert. Bref, pour lui l’animal n’a aucune valeur… sauf nutritionnelle.
Comment le reconnaître ? C’est le genre de personne à qui vous dites « Si tu étais vraiment carnivore tu serais capable de chasser avec tes dents, à 4 pattes comme n’importe quelle bête sauvage » et qui répond…. rien du tout puisqu’il est déjà parti relever le défi. Petit conseil, lorsqu’il sera dans les parages, cachez votre chien et votre chat car il est probablement le genre à le voir déjà embroché en méchoui.
LE RADICAL
Cette espèce mérite tout les honneurs car il a compris que la vie d’un animal vaut autant qu’une vie humaine. Il est possible par contre qu’il prenne cette leçon tellement à cœur qu’il en vienne même à oublier son propre instinct de survie. Il ne peut s’empêcher de sauver un animal. C’est le genre de personne que vous verrez manifester devant un exterminateur de fourmis, celui qui appellera les pompiers pour un bourdon pris entre deux fenêtres ou bien encore le type qui ne fera jamais l’amour trop intensément car ça serait beaucoup trop « cochon » et qu’un cochon n’est pas fait pour être enfermé dans une chambre à coucher mais bien pour vivre en liberté dans un champs. Le radical voue un amour inconditionnel à tout ce qui a des plumes un bec, un museau ou des poils.
Comment le reconnaître? C’est celui qui est l’opposé du chasseur. Celui que vous verrez à Denis Lévesque un lundi soir racontant le périple de sa survie en forêt:
« J’ai été pris 3 mois dans la forêt, sans nourriture ni eau. Je ne savais plus quoi faire, j’ai marché, marché, j’ai flatté quelques ours, partagé les fruits que j’ai trouvés avec un loup et sa meute et au final, n’ayant plus aucune provision, j’ai décidé qu’il était temps de me manger un bras. Mon bras m’a sauvé la vie, une chance que j’en avais deux autrement je n’aurais pas pu espérer survivre aussi longtemps. »
LE VÉGÉ MODÉRÉ
Il est une coche en dessous du radical. Il adore les animaux, les sauverait tous, mais il a conscience que s’il était en situation de vie ou de mort il se sauverait en premier. Il ne mange aucune viande car il sait la souffrance que cela implique. Il parle de la condition animale à qui veut bien l’entendre, sachant que justement pas grand monde veulent l’entendre et il se fait à l’idée. Si vous souhaitez manger une épaule de bœuf il ne vous fera pas visionner le film « Terriens » durant le souper mais tentera tout de même de vous dire entre les lignes que ce que vous mangez est un cadavre. Il le fera subtilement, en farce mais ne montrera pas trop les crocs de peur que son discours agressif vous donne l’envie de manger le bœuf au complet par pur esprit de vengeance.
Comment le reconnaître ? C’est celui qui poste des vidéos d’animaux maltraités sur Facebook en écrivant « ça fait réfléchir non? » plutôt que « Bandes de meurtriers pourrissez en enfer! »
L’INCOHÉRENT
Il est probablement un mélange de bien des types décrits plus haut. Il est tellement dur à saisir que je ne peux faire autrement que de l’appeler l’incohérent. Il est celui qui ira marcher 10000 km dans le désert pour sauver la vie d’un enfant du Tiers monde, celui qui portera fièrement l’épinglette rose du cancer du sein, qui cherchera des familles d’accueil à tous les chats errants du quartier et fera du bénévolat pour les pauvres. Bref, à première vue il semble avoir du cœur à revendre. Toutefois, il mange des cadavres d’animaux de boucherie, parfois même halal, sachant que ceux-ci sont morts dans d’atroces souffrances. Il porte des œillères en permanence. Il est souvent très religieux et veut distribuer la bonne nouvelle. Son passage favori est » Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas te faire faire. » Pourtant, il serait le premier à vouloir qu’on l’achève s’il avait à passer ne serait ce que 5 heures dans une cage métallique sans espace pour se retourner. Il est le genre de type à se vanter d’aimer les animaux, il a surement un chihuahua qu’il habille et à qui il fait les ongles le soir en écoutant un reportage sur le massacre des dauphins au Japon. Il milite pour les droits des femmes et son idole est Nelson Mandela. Cette personne prétend aimer les animaux puisqu’elle aime les chats et les chiens mais est indifférente au sort des animaux d’élevage. Elle a trouvé le moyen de classer la douleur par section; le chien est mon ami il aurait mal, le porc est inconnu donc il n’a pas mal ou son mal m’indiffère.
Comment le reconnaître ? Il prend souvent des photos de lui avec son chat, son chien, son hamster ou bien un selfie avec son Big Mac tenant une pancarte dans l’autre main lors d’une manif contre les usines à chiots. Lorsque vous lui énoncerez le dicton « Les animaux sont mes amis, je ne mange pas mes amis », il vous répliquera qu’il a eu une énorme querelle avec le porc du village…
Image courtesy of Jo-Anne McArthur / WeAnimals.org
Un seul mot : tu es GÉNIALE !!!!!
Merci contente de voir que ça vous plait
Je suis une lobotomisé 😉 C’est super ce que tu as écrit et très bien expliqué avec une tite touche de ton humour 😉 ‘adore ce que tu écris 😉
Explications géniales
Je vais faire passer tes messages partout pour que comme moi les gens deviennent VEGAN…
Un grand bravo…
Merci à toi pour le partage
Je suis un hybride entre un carniste revendiqué et un sensible flexible. J’aime les animaux quand ils sont dans mon assiette, aux pieds de mon lit ou sur mes épaules. Par contre, je mange bio, je fais mon composte, je lutte contre le gaspillage alimentaire de manière dissidente et j’œuvre pour les personnes précaires sur le territoire français, je boycotte les œufs pondus en batterie, je suis contre l’État d’Israël, etc.
Au final, je n’ai rien à me reprocher dans mon mode de vie même si je reconnais que je peux mieux faire. Les véganes quant à eux sont bien souvent hypocrites et incohérents, car ils sont contre la souffrance animale, mais consomment par exemple des produits de la marque Apple, des vêtements en polaire ou des baskets en plastique ultra polluant fabriqué en chine par des enfants payaient 1 € la journée. Autre incohérence, ils portent de la fausse fourrure, ne consomment pas toujours des fruits et légumes locaux et bio ou achètent leurs produits véganes dans les grandes surfaces. Et la cerise sur le gâteau, ils sont intolérants, sectaires et culpabilisateurs et non dans l’amour du vivant et de l’ouverture d’esprit pour une frange d’eux.
Je prends ces écrits comme une bonne caricature erronée, car c’est bien plus compliqué que ça. D’ailleurs, je travaille sur un billet démontrant avec simplicité les incohérences, hypocrisie et dérive du mouvement végane. C’est pour bientôt.
MD recently posted…Regarde l‘Autre, un nouveau webzine sociétal et culturel totalement génial
MD,
Aucun article, ni même aucune encyclopédie ne pourra arriver à décrire à la perfection le comportement humain. Nous sommes très complexes… S’attendre à autre chose, c’est faire fausse route. Votre article, celui si simple que vous écrirez fera face aux mêmes difficultés.
Cet article avait deux fonctions… faire rire un peu et démontrer que l’humain est complexe mais qu’au final, au bout de la ligne, il y a les animaux qui paient le prix de nos choix.
Personne n’entre à 100% dans une catégorie et d’en créer c’est déjà faire fausse route… il faut le savoir quand on parle. Les catégories de cet article ne servaient qu’à résumer en de très grandes lignes, des arguments ou commentaires qu’on entend souvent.
Cela veut-il dire que nous devrions cesser de communiquer? D’écrire, de parler?
L’homme appréhende le monde en créant plein de petites boîtes basées sur des faits (tels qu’il les perçoit), des expériences, des émotions, des a priori… De ces petites boîtes découlent des comportements qui ne sont jamais 100% en accord ou en contradiction avec toutes les petites boîtes et qui ne sont que très rarement 100% rationels et 100% cohérents. Cette perfection existe-elle?
Est-ce que de ne pas porter de montre Apple, de fausse fourrure et de composter absoud ses autres « péchés »?
Au final, les actes des gens sont rarement complètement cohérents. Ils sont issues de contradictions internes conscientes ou inconscientes, d’un mélange de rationnel et émotif…
Vous-même contre argumentez en disant « … les véganes sont… ».
Créer des catégories c’est la base de la chicane…. vous venez vous même de dire que les catégories de l’article sont des caricatures. Vous dresserez alors vous meme une caricature de la vegane…
Je suis « végane » 99% du temps et je ne me reconnais pas beaucoup dans ce que vous décrivez. Déjà, pour moi, vous faites fausse route.
Au lieu de dire je suis « végane », je pourrais juste dire, je vais juste prendre le riz, le brocoli et la soupe aux légumes… pas de rosbif s’il vous plait.
Doit-on même créer une catégorie pour celui qui ne veut pas manger de viande?
Il semble que ce soit déjà fait mais honnêtement, je ne suis pas sûr qu’il soit si positif de se catégoriser et de stéréotyper de cette façon.
Les postulats de ce site c’est de dire :
1) les animaux sont sentients et capables de souffrance
2) Les animaux ne font pas le poids face à la toute puissance humaine
3) Si vous n’aimez pas faire souffrir alors sachez qu’en mangeant des animaux vous commandez la souffrance animale
Visiblement, vous êtes quelqu’un qui veut faire le bien et qui fait du bien autour de vous.
Perdre du temps à écrire l’article que vous voulez écrire ne vous avancera pas plus en ce sens. Tout ce que ça suscitera c’est du négatif… mais le tout vous appartient.
Personne au final ne possède la ligne de conduite du bien absolu.
Personne n’est parfait. Et de s’assumer en tant que « carniste » ne change rien au fait que vous commandez le meurtre d’animaux et leur souffrance. S’assumer c’est penser à soi uniquement de façon égoïste.
On peut se revendiquer le meilleur composteur du monde, ça ne veut pas dire qu’on est intelligent en tout et qu’on fait du bien 100% du temps en toute chose. Il en est de même de ceux qui se disent végans.
Le bien et le mal sont des concepts abstraits, qui évoluent et varient d’une époque à une autre, d’une culture à une autre. Le bien « absolu » n’existe pas.
Chaque fois qu’on pose un acte bien, il est possible que plus loin dans la chaîne, quelque chose de bien ou de mal découle de tout cela ou qu’il soit bien pour vous mais mal pour un autre.
Par exemple, on pourrait sauver un homme des flammes de sa maison en feu et 3 semaines plus tard, il tue une mère et son enfant alors qu’il est en boisson au volant de son véhicule. Aurait-on du le laisser brûler? La question se pose…
Des cas comme ça on pourrait en créer des dizaines… Il est évident que de dire tout fier la bouche pleine de brocolis bio que vous êtes une bonne végane alors que vous portez des vêtements cousus par des enfants exploités, une montre fabriquée par des quasi-esclaves et que vous avez une bouteille d’eau en plastique à la main dresse un drôle de portrait et que ça nuit à sa crédibilité générale.
Mais comme en toute chose, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain comme on dit au Québec. Les arguments logiques d’une personne ne deviennent pas tous invalides parce que certains aspects de son comportement ne le sont pas.
Affirmer le contraire c’est tomber dans le sophisme.
Au final, on ne maîtrise pas 100% de la chaîne causale.
En choisissant de ne pas manger d’animaux, on nuit à des entreprises qui oeuvrent dans ce domaine, des familles et des enfants en souffrent probablement à cause de la perte de revenus ou de l’incapacité à se recycler en autre chose pour en gagner… mais c’est là que chaque personne doit classer ses priorités. Pour moi, la souffrance animale doit passer avant la souffrance vécue par une entreprise et ses salariés. Pourquoi? parce qu’en général l’humain peut faire d’autres choix… l’animal lui est confiné, sous notre joug, à rester dans sa cage à attendre la mort. Il n’a pas le choix.
Ce qu’on maîtrise, c’est ce qui se passe en direct et ce qu’on peut aisément estimer qui se passe suite à notre décision d’agir ou de ne pas agir.
Si vous acceptez que les animaux, comme nous, sont capables de souffrance, c’est la base qui vous permettra de comprendre que vos choix et vos actions entraînent des conséquences directes et de la souffrance en directe.
Vous pourrez ensuite faire le choix « d’aimer » les animaux dans votre assiette ou de les aimer libres.
Chaque année, notre faim de chaire animale cause la souffrance et la mort de plusieurs dizaines de milliards d’êtres vivants qui n’ont pas le luxe de choisir… on leur impose de naître pour être mangés.
Personnellement, je n’aimerais pas qu’on m’impose cela… et vous?
Je comprends que les animaux ne sont pas de notre espèce. Mais cela nous donne-t-il le droit de les traiter comme du minerai? une « ressource »?
Encore là… le « droit »… voilà un autre concept abstrait.
Le fait est que nous les faisons naître et souffrir pour satisfaire un appétit qui peut être satisfait d’autres façons.
Alors pourquoi continuer a le faire si ce n’est à cause de choix purement égoïstes ou basés sur des traditions?