Kidnappeurs de Veaux
Le veau est un sous-produit de l’industrie laitière. Compte tenu que la vache doit porter un veau pour produire du lait, celle-ci donne naissance à plusieurs veaux dans sa vie.
Le bébé est arraché à sa mère bien souvent dans les 48h suivant sa venue au monde. Cette brusque séparation occasionne un traumatisme important autant pour la mère que pour le veau, qui passeront les jours suivants à »chercher et appeler » l’autre. Leurs besoins ne sont pas comblés. Un travailleur d’abattoir racontait que lorsque les veux arrivent sur les lieux de la saignée, il n’est pas rare que l’un d’eux tente de téter le doigt de son bourreau. Autant de privation dans la vie d’un si jeune animal fend le cœur.
Les veaux femelles seront transformés en vaches laitières comme leur mère. Les petits mâles quant à eux, seront engraissés durant 14 à 16 semaines avant de finir à l’abattoir.
Bien peu de gens connaissent ces faits… Je me demande s’ils consommeraient autant de produits laitiers s’ils le savaient!
Les veaux de boucherie sont logés de 3 façons différentes : en stalles, en logettes ou en enclos de groupe.
LES STALLES DE BOIS
Les veaux logés dans des stalles de bois sont tellement à l’étroit qu’ils ne disposent que de l’espace pour faire un pas en avant. Ce confinement monstrueux permet une plus grande tendreté de la viande pour le consommateur. Dans ces gîtes de l’enfer, les veaux ne peuvent ni s’étendre, ni se retourner. Ils n’ont pas l’occasion de socialiser, sont isolés et plongés la plupart du temps dans l’obscurité. Ils vivent un profond désarroi et une privation continue, attendant seulement le jour où la mort les délivrera de leur cauchemar.
LES LOGETTES
En forme de petits igloos, ces logettes permettent parfois un accès réduit à l’extérieur mais cela n’est pas toujours le cas. Le veau est enchainé à cette structure mais elle ne permet aucunement l’interaction avec les autres veaux. Le manque de stimulation et de contacts sociaux provoquent une profonde frustration chez l’animal.
LES ENCLOS DE GROUPE
Probablement le logement le moins pire pour le bébé animal, l’enclos de groupe permet une interaction avec les autres mais ne permet aucun accès à l’extérieur. La lumière y est également souvent absente.
On kidnappe son bébé
Dès qu’on l’enlève à sa mère, le veau est transporté dans un camion vers des encans à bestiaux. Le transport lui occasionne un stress supplémentaire. Il n’arrive bien souvent pas à bien tenir sur ses pattes ce qui rend impatients les transporteurs qui n’hésitent pas à faire usage du bâton électrique. Ils auront à faire un deuxième voyage lorsqu’ils seront assez vieux pour être abattus. Ils passeront jusqu’à 18 heures sans eau ni nourriture avant d’arriver sur les lieux de leur mort.
Cet animal qui aime gambader dans les champs, brouter l’herbe, rester avec sa mère et sociabiliser ne peut remplir aucun de ses besoins fondamentaux ce qui occasionne chez lui, du jour premier au jour dernier, un stress et une douleur considérable.
Et la maman?
Les vaches laitières ont probablement la vie la plus misérable qui soit. Elles sont utilisées comme machine à lait sur 4 pattes. Elles sont inséminées à répétition et de façon artificielle jusqu’à ce qu’elles atteignent l’âge de 3 ou 4 ans. Le lait qui devait ultimement être réservé à son petit est plutôt destiné aux humains.
Au Québec, 92% des vaches laitières logent dans des étables, attachées dans des stalles si étroites qu’elles ne peuvent même pas se retourner.*
Les vaches qui se font enlever leur veau souffrent énormément. Elles peuvent appeler leur petit durant des jours tellement cette épreuve est traumatisante pour elles.
Leur triste existence se terminera à l’abattoir, où elles seront transformées la plupart du temps en viande hachée.
Cette petite histoire démontre à quel point les vaches sont des animaux sensibles et intelligents:
http://blog.l214.com/2013/02/28/le-choix-de-sophie-d-une-vache-laitiere
La séparation déchirante d’un veau avec sa mère
Image courtesy of Jo-Anne McArthur / WeAnimals.org
* Source: Vache à lait dix mythes de l’industrie laitière/ Élise Desaulniers
Bonjour, je suis étudiante en BTS productions animales, en gros j’étudie l’élevage des animaux de rente ( vache, porcs, volailles, chevaux, chèvres, moutons), ceux qui élèvent des animaux pour la viande, ou le lait ( ouh la la quel méchante personne je suis, de plus je mange de la viande, CATASTROPHE!!!!!!!).
J’ai décidé de suivre cette formation car j’aime les animaux et j’apporte une grande importance au bien-être animal comme presque tous mes camarades de classe.
Pour quelqu’un comme moi qui étudie cette filière et qui à pratiquer de nombreux stages dans différentes exploitations, vos arguments sur les conditions de vie des veaux lors de leurs premières semaines sonnent extrêmement creux:
– Le veau et la mère ne s’appellent pas lors des premières heures car le veau passe son temps à dormir ( c’est un bébé!!)
– les stalles des veaux ne sont certes pas larges mais le veau peut se coucher, et ils sont à la lumière, pour ce qui est de la socialisation, on met souvent les stalles en face d’enclos, les stalles étant pour les veaux de la naissance jusqu’à 5-7 jours.
– Dans les logettes, les veaux ne sont pas enchaînés, et sont dans des zones éclairées, la socialisation est possible car les logettes ont une « terrasse » où les veaux peuvent sortir, se voir, et même se sentir parfois.
– Et les stalles sont toujours dans des endroits éclairés
– Les veaux ne sont pas transportés directement à l’engraisseur, il reste quelques semaines chez l’éleveur, le temps de développer la panse grâce à la paille, ensuite seulement ils sont emmenés pour être engraissés et à ce moment-là ils tiennent sur leurs pattes, les transporteurs sont certes impatients et peu ont le sens du respect de l’animal mais dans votre article, vous décrivez les éleveurs de vaches laitières comme des monstres sans cœur, qui ne tiennent pas compte de leur vache et du mécanisme psychologique du veau, dans beaucoup d’élevages, les vaches ont chacune leur prénom et les éleveurs les connaissent souvent par cœur.
Je respecte votre décision de ne pas manger de viande, ne dénigrez pas la décision qu’ont pris ces éleveurs en se lançant dans l’élevage pour soit reprendre l’exploitation familiale ( valeur sentimentale), soit monter leur propre exploitation.
L’agriculture est un secteur qui embauche et vu les circonstances économiques de notre pays, il ne faut pas jeter la pierre aux personnes qui travaillent dans ce secteur, en sachant qu’il permet d’employer plus d’une dizaines de milliers de personnes!!!
Sur ce bonne journée,
Cordialement Lecoq Ophélie
Si je me fies à votre adresse courriel, vous semblez demeurer en France. Je décris dans cet article les conditions de vie de la majorité des veaux du Canada. Même si je ne peux trouver logique d’associer le mot « amour » et « exploitation », je respecte votre choix de vie. Bonne chance dans vos études et merci pour votre commentaire.
Personnellement je ne crois pas que l’emploi justifie la souffrance quelle qu’elle soit. Il ne faut pas oublier que les marchants d’esclaves prétextaient des arguments économiques similaires pour préserver l’esclavage mais le but mon présent commentaire est plutôt de partager le lien d’une bloggeuse qui a étudié dans plusieurs exploitations agricoles en Europe qui tient un tout autre discours que le vôtre.
http://elevage-souffrance.blogspot.ca
Pace recently posted…Bonne année 2015
Bonjour Pace, je suis allée voir le site web de cette bloggeuse et je vais le placer dans mes sites d’intérêts. Il est vraiment bien et je sais que toutes ces horreurs se passent en France mais au Canada c’est sensiblement les mêmes pratiques. Merci beaucoup pour votre commentaire et surtout, de mettre un peu plus de lumière sur des faits que certains ne veulent malheureusement pas croire.
Ouf! J’ignore d’où vous tenez ses informations. Elles sont pour la majorité erronnée! Je respecte votre point de vue, mais effectuer vos recherches! Des veaux naissant qui montent dans des remorques au baton électrique, ha ha quelle fausseté!
Vous avez droit à votre avis et je ne sais pas si c’est comme ça partout mais j’ai eu des témoignages de gens de l’industrie qui m’ont confirmé ces faits. Tant mieux si à l’endroit que vous connaissez ils ne font pas ces pratiques :).
Ce n’est pas les preuves vidéo qui manquent pour confirmer les faits autant pour le Canada que pour le Québec ou autre pays. D’ailleurs l’affaire des veaux de pont rouge qui a été très médiatisé démontre qu’il ne s’agit pas d’un point de vue mais de la triste réalité. Comme quoi il n’y a pas pire qu’un aveugle qui ne veux pas voir ou l’intérêt aveugle la sagesse, selon votre position.
Totalement d’accord avec vous Fernand!
On parle du bien etre animal comme on parlait au debut du 19ieme siecle du bien etre des esclaves, de laseparation des bebes et de leurs meres et….
Mike,
Je suppose qu’on peut constater que la société commence à évoluer… lentement…